L'agroforesterie et l'arboriculture, l'arbre parmi les humains

Canopée est une jeune coopérative qui porte des valeurs écologiques, sociales et sociétales pour créer des lieux et des pratiques qui permettent à la biodiversité de s’épanouir, aux habitants de se nourrir, tout en préservant ou en restaurant les ressources naturelles.

Canopée propose de promouvoir et d’élaborer des projets de plantations en agroforesterie sur le territoire du sud de la province. L’agroforesterie consiste à réimplanter des arbres, des arbustes et des haies dans le milieu agricole. Sur des parcelles de prairies, pâtures, grandes/petites cultures et surfaces de maraîchage, on associe agriculture et arbres afin de produire plus. C’est le cas dans nos régions du pré-verger, l’association d’élevage et d’arbres fruitiers. Il existe de très nombreuses variantes selon les souhaits de l’agriculteur, du sol, de sa situation et de la dimension du projet. Non seulement l’agroforesterie augmente la rentabilité de la parcelle, mais elle lutte aussi contre le changement climatique (captation de CO2), favorise la rétention d’eau, la vie du sol et la biodiversité. L’Union Européenne vise ainsi la plantation de 3 milliards d’arbres sur son territoire d’ici 2030, soit à la surface des communes d'Attert, Arlon et Messancy 160.000 arbres à planter ! Étant donné la densité de plantation possible (de 20 à 200 arbres par hectare) le potentiel agroforestier des terres agricoles de ces 3 communes est de 127.000 à 1.275.600 arbres.

Dans ce contexte, l’objectif du projet est d’initier un maximum de projets de plantation pendant 4 ans dans une triple perspective de qualité (garantir l’entretien jusqu’à la valorisation des arbres plantés), de pérennisation (montrer la faisabilité et la rentabilité pour qu’ensuite les projets soient autoportants) et de création de liens entre les mondes agricoles, de l’entreprise et du citoyen, y inclus les écoles et collectivités publiques. Il s’agit de promouvoir des pratiques agricole innovantes et durables. 

Canopée propose également de promouvoir les pratiques paysannes traditionnelles autour de l’arbre hors forêt : arbres fruitiers en façade dans les villes et villages qui apportent ombre, fruits, végétalisation urbaine ; trognes (arbres têtards) dont la récolte fournira du bois-énergie, du bois d’œuvre et du BRF; et haies plessées (« tressage » de haies vivantes). En plus de leurs bienfaits spécifiques, tous ces dispositifs vont drainer l’eau de pluie, accueillir la faune sauvage et renforcer le caractère de nos paysages.

L’objectif : à l’horizon 2030, notre territoire sera reconnaissable par son agriculture innovante, plus respectueuse des sols et de la biodiversité et par un paysage agricole plus arboré.