Comment crée-t-on l'innovation ? Regards croisés du sociologue et de l'entrepreneur

Dans une première partie, François Mélard, chercheur à l’ULg et co-directeur du SEED a rappelé que parler d’innovation dépendait des points de vue. La sociologie s’est d’ailleurs intéressée à comment on pouvait passer d’une idée à une théorie universelle.

Au fond, on peut situer la réussite  d’une innovation au niveau de l’idée/l’objet du dispositif ou bien au niveau de la personne possédant les qualités ayant permis de développer l’innovation.  La figure de l’innovateur est d’ailleurs qualifiée par le monde de la sociologie d’ « acteur réseau », soit quelqu’un qui agit avec un ensemble de partenaires, en comprenant l’ensemble comme étant le centre de la réflexion.

Donnant l’exemple d’Arthur Fry, le créateur du post-it, notre premier orateur a expliqué qu’un concept innovant devait se créer avec son environnement. En effet, alors que le département marketing rejette son idée des post-its, Arthur Fry décide de les disséminer parmi les secrétaires, qui finissent par en redemander. Il transfère alors ces demandes au département marketing.  La création du post-it est aussi un exemple d’innovation qui vient au départ d’un produit « raté », soit cette colle qui ne collait pas vraiment, et dont on a su dégager un potentiel.

 

 

Fred Colantonio,  gérant-fondateur de Cgroup Communication, et fondateur de l’Attitude des héros, a proposé à nos participants de décomposer l’innovation en trois temps :

1)   La phase de TRANSGRESSION, soit la sortie du rang

Celle-ci se caractérise par le fait d’oser des idées qui n’ont pas existé avant, et d’investiguer sur ce qui nous entoure

2)   La phase de TESTS ou expérimentation

En plus de l’expérimentation, cette phase est aussi caractérisée par deux angles de visualisation. Une visualisation post-image, soit poser un regard différent sur des choses passées, et une visulation pré-image, soit imaginer quelque chose qui n’existe pas encore.

3)   La phase de TRANSMISSION

La phase de transmission est quant à elle caractérisée par le fait de « naviguer dans le brouillard », soit laisser les gens faire émerger leurs idées par eux-mêmes et de « négocier » avec les membres d’une équipe, soit équilibrer les forces entre les différentes pièces du puzzle de l'innovation.

Fred Colantonio nous a d’ailleurs décrit ce qu’il appelle « la Dream Team de l’innovation », composée de trois à quatre types de profils différents :

-       L’enthousiaste illuminé (du type Phoebe dans la série « Friends »)

-       L’aventurier (comme Katniss Everdeen de « Hunger Games »)

-       L’ingénieux (comme MacGyver)

-       Le sceptique, qui va permettre d’anticiper des obstacles masqués (comme bon nombre de personnages joués par Louis de Funès)

 Notre orateur a conclu son propos en nous expliquant que l’innovation est une boucle : une fois que la boucle est finie, ce n’est pas fini pour autant, il faut sans cesse recommencer et relancer le processus d’innovation !

 

Parcourez la présentation de François Mélard (ULg) : à venir

Découvrez la présentation de Fred Colantonio (Cgroup Communication) :

 

 

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